Jeune Afrique Special

The latest issue of Jeune Afrique has a special dossier on Morocco, under the title “The Quiet (R)Evolution.” Moroccan novelist Fouad Laroui contributes the opening editorial, in which he contrasts the Morocco of liberal activists, athletes, scientists, and artists, against that of Islamists:

Il y a le Maroc qui rêve et il y a celui qui a des visions. Il y a les Marocains qui rêvent d’attirer dix millions de touristes à l’horizon 2010 (et qui font tout pour atteindre cet objectif) et il y a ceux qui ont l’étrange vision d’un Prophète leur enseignant les rudiments du taekwondo. Il y a ceux qui songent à l’avenir et ceux qui hallucinent le passé.

Il y a ceux qui applaudissent le courage de la jeune réalisatrice de Marock et il y a ceux qui veulent interdire ce film dérangeant. Il y a ceux qui courent les festivals d’été pour danser sur tous les rythmes du monde et il y a ceux qui veulent… interdire les festivals (décidément !). Il y a ceux qui courent, tout simplement, qui battent des records et glanent des médailles et il y a ceux qui font du surplace, quand ils ne marchent pas à reculons.

Il y a ceux qui reviennent, après avoir étudié à Polytechnique ou dans les universités américaines, après avoir monté leur entreprise à Toulouse ou Bruxelles, et qui mettent en œuvre leurs compétences. Et il y a ceux qui reviennent d’on ne sait où, de maquis absurdes ou d’universités de la haine, et qui entendent faire valoir leur pouvoir de nuisance.

Among the articles in the issue: commentary on last month’s World Bank report on the country, profiles of some movers and shakers, a piece on summer festival fever, and an article on bilingual writer Sanaa Elaji, among other things. I was disappointed by the piece on the media: No mention of the problems that Tel Quel, Le Journal Hebdo and other news magazines have had with the judiciary.